Le dilemme du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo

Avec la chute de Rutshuru-centre, chef-lieu du Territoire administratif du même nom, et la chute de Rumangabo, la plus grande base militaire du Nord-Kivu, le président Tshisekedi risque de ne plus avoir que deux choix de solutions possibles face à la problématique M23 :

A. Persister dans son rejet de négociations directes avec le M23 ; dans ce cas, il devra continuer la guerre par tous les moyens possibles, dans l’espoir de la gagner et, ainsi, organiser des élections que rien ni personne ne lui empêchera de gagner haut la main grâce à son super-bilan à un seul actif ultra-pondéré : « la victoire militaire sur l’invincible vrai-faux Rwanda qu’est le M23 » ! Ou alors, dans l’éventualité de perdre cette guerre, il devra retarder le plus longtemps qu’il le pourra, l’avènement de cette défaite, afin d’en tirer la double juteuse dividende que voici : 

      1) Un « enrichissement exorbitant » grâce à des ponctions incontrôlées dans les caisses de l’État congolais au nom de la guerre et   

      2) Un « 2e mandat de 5 ans sans passer par les élections », connu au Congo sous le nom de « glissement », ainsi justifié par la situation de guerre à laquelle le pays doit faire face !

B. Accepter la négociation directe avec le M23 : 

     1) Pour ruser et gagner juste le temps de prendre le M23 au dépourvu comme Joseph Kabila le fit en 2013 en bénéficiant du concours de puissances européennes (la France par ses officiers supérieurs de la Monusco et l’Allemagne par son Martin Kobler à la tête de la Monusco) qui réussirent à fédérer les forces de la Tanzanie, de la RSA et du Malawi sous la bannière de l’ONU pour avoir militairement raison du M23 en  novembre 2013! Où, alors, pour esquiver ce piège, 

     2) Pour voir le M23 accepter d’aller à ces négociations : mais à la manière de celles qui eurent lieu entre Laurent-Désiré Kabila et Mobutu sur le bateau sud-africain Luthenica, en 1997 ; c.à.d, pour négocier avec Tshisekedi les modalités de sa  démission de ses fonctions présidentielles à la tête de la RDC, au plus tard le 31/12/2022, et pour avoir déclenché une guerre inutile avec toutes ses conséquences déplorables sur la vie de l’ensemble des populations militaires et civiles congolaises ! Le monde politique de la RDC à un besoin vital d’une pédagogie de choc de ce type pour s’exorciser de l’incurie de ses politiciens qui n’ont aucune considération pour le peuple de ce pays !

Tonu Maninga


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